Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/216

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de la nature même du sol, soit du voisinage des bois et des montagnes, et qui sont fort contraires à la santé. Il faudroit placer, à la même heure du jour, en différens lieux où il n’y eût point d’ombre, et entièrement découverts, deux thermomètres parfaitement égaux à tous égards. Ces instrumens une fois placés, chaque fois que vous vous absenterez, vous observerez à votre départ et à votre retour, le degré auquel se sera fixée la liqueur, dans le tube de chacun ; vous comparerez ensemble d’abord ces deux degrés ; puis les variations de l’un de ces tubes, à celles de l’autre. Cela posé, vous jugerez que celui des deux lieux où la liqueur aura le plus baissé, est le plus chaud, et au contraire[1]. Or, plus

  1. Il s’agit ici, et dans toute la collection (comme nous l’avons déja observé), du thermomètre de Drebbel, où une masse d’air renfermée dans la boule qui termine un tube renversé, et dont l’extrémité inférieure est plongée dans de l’eau colorée, fait baisser cette eau, en se dilatant, lorsque la chaleur augmente ; et la fait mon-