Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans cette classe le genièvre, la plupart des gommes les plus douces, et, en général, toutes les substances dont la partie odorante est enveloppée dans un humor gras et onctueux. Mais on peut dire, en général, que toutes les odeurs de cette espèce sont plus agréables, lorsque la chaleur qui les développe est un peu foible ; ou lorsque leur force naturelle est diminuée par un moyen quelconque parce qu’alors l’effet de leur émission est plutôt de chatouiller et de flatter le sens, que de le rassasier. Aussi l’odeur des violettes et des roses est-elle plus suave que celles des épices et des gommes enfin les odeurs agréables, mais naturellement fortes, ne plaisent qu’à une certaine distance.

Observation sur la nature corporelle des odeurs.

833. Il est certain que toutes les odeurs, sans exception, sont accompagnées de l’émission de quelque substance corporelle : et c’est en quoi elles diffèrent de