et les autres, tangibles. Mais on doit observer que, dans la plupart des corps, la substance pneumatique est l’esprit natif (inné) et propre de ces corps ; au lieu que, dans beaucoup d’autres, ce n’est autre chose que l’air même qui s’est peu à peu logé dans leurs pores ; de ce genre sont ceux que la chaleur ou le temps seul a excessivement desséchés. Car, dans ceux-ci, à mesure que l’esprit natif s’exhale, et entraîne avec lui l’humor qui s’y trouve, l’air s’insinuant peu à peu dans leurs pores, remplit les places qu’ils ont laissées vuides. Aussi, les corps de cette classe sont-ils toujours les plus fragiles ; l’esprit inné qui s’en est exhalé, et dont ils sont privés, étant plus extensible que l’air, et ayant plus de disposition à obéir à la plus foible impulsion, sur-tout à suivre les mouvemens des parties tangibles. Les esprits natifs sont aussi susceptibles d’une grande diversité ; il en est de chauds et de froids, d’actifs et d’inertes, etc. différences d’où résultent la plupart de ces