Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/306

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Observations relatives à l’action de l’eau sur l’air contigu.

864. Lorsque l’eau est en contact avec l’air, elle le rafraîchit, mais sans l’humecter, à moins qu’elle ne soit sous la forme de vapeur. La raison de ce fait est sensible ; la chaleur et le froid ne se communiquent que virtuellement, c’est-à-dire, sans communication de substance[1] ; au lieu que l’humidité ne se com-

    auroit fallu verser une seconde fois le vin dans les bouteilles ; et alors, si elles n’eussent pas été pleines, on auroit pu en conclure que, si, dans le premier cas, le grand vaisseau n’étoit pas plein, c’étoit parce qu’une partie de la liqueur étoit restée attachée aux parois des bouteilles. Mais, si les bouteilles eussent encore été pleines, alors enfin on auroit fait les frais d’une explication, triviale ou mystérieuse ; car il nous semble beaucoup plus nécessaire de vérifier les faits, que de les expliquer.

  1. Il se peut, comme nous l’avons souvent observé dans les ouvrages précédens, que le froid et la chaleur ne soient pas des qualités inhérentes à une certaine espèce de matière, mais à une certaine espèce de mouvement dont toute espèce de