Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/420

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ou la zédoaire, tenues dans la bouche ; ou encore des fumigations de galbanum, de poix liquide (de poudre à canon), etc. On prétend aussi que les sujets d’un âge décrépit, ou d’une complexion froide et sèche, y sont moins exposés que les autres ; et qu’au contraire les sujets qu’elle attaque le plus aisément, sont ceux qui viennent d’un lieu ou l’air est très pur ; ceux qui jeûnent excessivement ; les enfans ; et s’il faut en croire certaines relations, les parens des pestiférés, plutôt que des étrangers.

911. Il est peu d’odeurs plus infectes et plus pernicieuses que celle qui s’exhale d’une prison où un grand nombre de personnes sont resserrées très étroitement, et tenues très malproprement ; fait qui n’a été que trop bien constaté de nos jours, par deux ou trois expériences vraiment effrayantes ; car on a vu des juges qui avoient siégé dans des prisons avec leurs assesseurs, et même de simples spectateurs, tomber malades tout à coup et mourir presque sur-le-champ. Ce seroit donc