Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/48

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ainsi plus violente, plus expansive, et plus capable de pousser au-dehors la matière des sueurs.

710. Les sueurs froides sont quelquefois un symptôme de mort, présente ou prochaine ; dans tous les cas, elles sont funestes et regardées comme un mauvais signe : par exemple, à la suite d’une grande frayeur, de l’affection hypocondriaque, etc. Car ces sueurs froides sont l’effet du relâchement, de la défaillance totale, et de la complète émission des esprits qui, en s’échappant, poussent au-dehors tout l’humor que la chaleur retenoit dans les parties, en les consolidant.

711. Dans cette classe de maladies où les sueurs ne sont pas curatives ; par exemple, dans les pulmonies, les dyssenteries, etc. elles doivent être regardées comme un symptôme fâcheux, et il faut plutôt les arrêter que les provoquer. Mais, dans celles ou elles sont nécessaires, leur effet est de dégager les vaisseaux et d’expulser la matière morbifique ; elles font alors partie de la crise,