Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/515

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ont fait partie d’un même tout, ou qui ont été en contact l’un avec l’autre, est ce qui nous paroît le plus incroyable. Cependant, comme nous nous sommes fait une loi de tout approfondir, et de ne rien admettre ou rejeter sans l’avoir soumis à l’examen, nous ferons aussi quelque légère mention de ce genre de sympathies. C’est une expérience assez triviale, que celle d’enlever les verrues, en les frottant avec quelque substance, qu’on laisse ensuite se putréfier, ou en général, se décomposer. Et je suis d’autant moins éloigné d’ajouter foi aux faits de ce genre, que je ne puis démentir ma propre expérience. Dès ma plus tendre enfance, j’ai eu une verrue à un doigt ; puis vers l’âge de quinze à seize ans, et durant mon séjour à Paris, il en parut un grand nombre sur mes deux mains ; ce qui alloit au moins à cent, et cela dans l’espace d’un mois. L’ambassadrice d’Angleterre, femme qui n’étoit nullement superstitieuse, me dit un jour qu’elle vouloit me débarrasser de toutes