Page:Bainville - Heur et Malheur des Français.djvu/252

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plus grand événement des temps présents dont tout le monde doit désirer l’accomplissement. »

À la suite de ces citations, qu’il recopiait avec délices, Moritz Busch, le secrétaire de Bismarck, confiait à son journal intime « Excellent article, que nous allons reproduire dans notre Moniteur de Versailles. » Quarante-cinq ans plus tard, dans ce même Versailles, dans la ville où Bismarck avait scellé l’unité du « magnanime et pacifique » peuple allemand, les Alliés tiendraient leurs conseils de guerre et jureraient d’abattre le militarisme prussien. Ô ironie ! Ô malheureuses nations sans cesse entraînées parmi les ténèbres à des destins inconnus, et qui pourtant se croient libres et maîtresses de leur sort !…