Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/157

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chercher le salut de la France dans le peuple, ils seront obligés de la briser, et, conformément aux propositions d’Esquiros, de Jouvencel, et du général Cluseret, de rendre l’initiative de l’action à toutes les communes révolutionnaires de la France, délivrées de tout gouvernement centralisateur et de toute tutelle, et par conséquent appelées à former une nouvelle organisation en se fédérant entre elles pour la défense.

[1] J’exposerai en quelques mots mes preuves à l’appui.

Le gouvernement provisoire ne peut, même dans les circonstances les plus favorables pour lui :

Ni réformer constitutionnellement le système de l’administration actuelle ;

Ni en changer complètement, ou même d’une manière un peu sensible, le personnel.

Les réformes constitutionnelles ne peuvent se faire que par une Constituante quelconque, et il n’est pas besoin de démontrer que la convocation d’une Constituante est une chose impossible dans ce moment où il n’y a pas une semaine, pas un jour à perdre. Quant au changement du personnel, pour l’effectuer d’une manière sérieuse, il faudrait pouvoir trouver en peu de jours cent mille fonctionnaires nouveaux, avec la certitude que ces nouveaux fonctionnaires seront plus intelligents, plus énergiques et plus honnêtes que les fonc-

  1. Cette partie de la Lettre II, à d’ici jusqu’à la page 8, ligne 3, de la brochure (p. 87, dernière ligne, de cette réimpression), est empruntée, avec changements et suppressions, aux pages 34 (l. 25)-37 (l. 7), du manuscrit de Bakounine. Voir à l’Appendice, pages 211 (dernière ligne)-215 (l. 9). — J. G.