Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/291

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plus nuisible des choses, pour l’humanité, pour la vérité et le progrès, c’est l’Église. Et peut-il en être autrement ? N’est-ce pas à l’Église qu’incombe le soin de pervertir les jeunes générations, les femmes surtout ? N’est-ce pas elle qui par ses dogmes, ses mensonges, sa bêtise et son ignominie, tend à tuer le raisonnement logique et la science ? Est-ce qu’elle ne porte pas atteinte à la dignité de l’homme, en pervertissant en lui la notion des droits et de la justice ? Ne rend-elle pas cadavre ce qui est vivant, ne perd-elle pas la liberté, n’est-ce pas elle qui prêche l’esclavage éternel des masses au bénéfice des tyrans et des exploiteurs ? N’est-ce pas elle, cette implacable Église, qui tend à perpétuer le règne des ténèbres, de l’ignorance, de la misère et du crime ?

Si le progrès de notre siècle n’est pas un rêve mensonger, il doit en finir avec l’Église.

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(Le manuscrit s’interrompt ici.)