Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/378

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s’efforce de se faire une position dans cette pauvre Internationale de Genève) l’ayant raconté à qui voulait l’entendre, que M. Marx lui avait écrit une lettre confidentielle dans laquelle il lui recommandait de recueillir contre moi tous les faits, c’est-à-dire tous les contes, toutes les accusations, aussi odieuses que possible, avec des apparences de preuves, en ajoutant que si ces apparences étaient plausibles on s’en servirait contre moi au prochain Congrès, C’est dès lors qu’on commença à forger la fameuse calomnie, fondée sur mes rapports passés avec le malheureux Netchaïeff, rapports dont il m’est encore défendu de parler, et dont les marxiens de la commission d’enquête viennent de se servir pour dicter au Congrès marxien de la Haye l’arrêt, tout préparé d’avance, de mon expulsion.

Pour donner la mesure de la bonne foi des agents et des journaux marxiens, qu’il me soit permis de raconter une autre anecdote. Je suis tellement habitué à me savoir systématiquement et régulièrement diffamé dans presque chaque numéro du Volksstaat, qu’ordinairement je ne me donne pas même la peine de lire les sottises qu’il débite contre moi. Par exception, mes amis m’en ont montré une dont je crois utile de faire mention ici, d’autant plus qu’elle me paraît très propre à faire ressortir la loyauté et la véracité de M. Marx. Le respectable journal de Leipzig, organe officiel du Parti de la démocratie socialiste en Allemagne, paraît s’être donné pour mission de prouver que je ne suis rien