Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/132

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qui n’avait pas reculé bien loin : Je ne vois ni sur la terre ni dans les montagnes, un pays

1054. Où les Pândouides ne vous tueront pas, (quand vous y serez) allé. À quoi vous sert de fuir ? Leur armée est petite et les deux Krishnas sont grièvement blessés.

1055, 1056. Si nous nous tenons fermes ici, assurément la victoire sera à nous. Mais les Pândouides, devenus vos ennemis, vous suivant, nous tueront isolément (quand vous serez débandés). Il vaut mieux, pour nous, mourir en combattant. Que tous les Kshatriyas qui sont ici, écoutent.

1057. Puisqu’Antaka fait mourir, et le héros et l’homme timide, quel est donc celui qui, réellement Kshatriya, aurait la folie de ne pas combattre ?

1058. Il vaut mieux pour nous résister à Bhîmasena furieux. La mort dans le combat est heureuse. Il faut donc combattre d’après la règle des Kshatriyas.

1059. Il faut certainement que le mortel meure une fois, fût-ce dans son lit. La mort a toujours lieu dans les combats, pour celui qui suit la règle des Kshatriyas.

1060. Vainqueur, il est heureux ici-bas, tué, il en retire un grand fruit dans l’autre monde. Certes, ô Kourouides, aucune voie ne mène mieux au Svarga, que le mérite acquis dans les batailles.

1061. Celui qui succombe dans les combats acquiert en peu de temps la jouissance des mondes (supérieurs). Les princes, ayant entendu ces paroles de ton fils et l’ayant applaudi,

1062, 1063. Retournèrent attaquer les Pândouides. Alors, formant de grandes armées, les guerriers Prithides, avides de la victoire, se hâtèrent d’aller à leur