Page:Ballou - Primitive Christianity and its Corruptions, vol. 2.djvu/71

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…  [Les premiers chrétiens tenaient leurs assemblées religieuses dans les endroits qui étaient les plus commodes, confortables et sécuritaires]. On n’accordait pas une grande importance aux endroits ou aux temps… (…)

Mais la voie séductrice du tentateur a depuis longtemps chuchoté d’un air de triomphe aux oreilles charnellement disposées de ceux qui se déclaraient chrétiens, en disant : « On ne doit pas être derrière les Juifs et les Gentils, en glorifiant Dieu ou en convertissant le monde. La magnificence architecturale, un ameublement splendide, et les décorations fastueuses de nos édifices d’églises contribueront grandement aux deux. Notre cause en est digne et l’exige, et sans cela nous serons des objets de dérision et de mépris. Les gens seront attirés à nos réunions par des attraits semblables ; ils seront ainsi amené sous l’influence chrétienne ; ils seront gagnés à l’Évangile ; les âmes seront sauvés ; et Dieu sera honoré et glorifié. » Avec de tels plaidoyers spécieux, l’extravagance, l’attachement aux biens de ce monde et le luxe se sont introduit dans les bornes de l’église, et une nouvelle forme de corruption a détourné les cœurs des hommes du pure esprit de l’Évangile originel.

Immédiatement après le mariage de l’église et de l’État, sous Constantin, au 4eme siècle, cette défection est devenue des plus frappante et notoire… À peine Constantin avait-il abolit les superstitions de ces ancêtres qu’on érigeait partout pour les chrétiens de magnifiques églises qui étaient somptueusement ornées de peintures et d’images, et