ACTE PREMIER
Le théâtre représente une place publique. À gauche du spectateur, des maisons parmi lesquelles est celle de Lothundiaz qui fait encoignure de rue. À droite, se trouve le palais où loge madame Brancadori, dont le balcon fait face au spectateur et tourne. On entre par l’angle du palais à droite et par l’angle de la maison de Lothundiaz.
Au lever du rideau il fait encore nuit ; mais le jour va poindre.
Scène PREMIÈRE.
QUINOLA se glisse avec des précautions de voleur, et frôle Monipodio.
Qui marche ainsi dans mes souliers?
Un gentilhomme qui n’en a plus.
On dirait la voix de Lavradi.
Monipodio !… je te croyais… pendu.
Je te croyais roué de coups en Afrique.
Hélas ! on en reçoit partout.
Tu as l’audace de te promener ici ?
Tu y restes bien. Moi. j’ai dans ma résille mes lettres de grâce. En attendant un marquisat et une famille, je me nomme Quinola.
À qui donc as-tu volé ta grâce ?