Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/270

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PAMÉLA.

Eh ! mon Dieu, pourvu que je ne sois pas coupable ?

GIRAUD.

Oh ! ça, nous le savons bien ! Est-ce que tu crois qu’autrement nous serions près de toi ?… est-ce que je t’embrasserais ?… Va, Paméla, les père et mère c’est tout !… et quand le monde entier serait contre elle, si une fille peut regarder ses parents sans rougir, ça suffit


Scène II.

Les mêmes, BINET.
MADAME GIRAUD.

Tiens !… voilà Joseph Binet.

PAMÉLA.

Monsieur Binet, que venez-vous chercher ? Sans vous, sans votre indiscrétion, M. Jules n’aurait pas été trouvé ici… Laissez-moi…

BINET.

Je viens vous parler de lui.

PAMÉLA.

Ah ! vraiment ?… Eh bien, Joseph ?…

BINET.

Oh ! je vois bien qu’à cette heure vous ne me renverrez pas !… J’ai vu l’avocat de M. Jules ; je lui ai offert ce que je possède pour le sauver !…

PAMÉLA.

Vrai ?

BINET.

Oui. Seriez-vous contente s’il n’était que déporté ?

PAMÉLA.

Ah ! vous êtes un bon garçon, Joseph… et je vois que vous m’aimez ! Nous serons amis !

BINET, à part.

Je l’espère bien !

(On frappe à la porte du fond.)