Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/295

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tesse de Verby !… Mademoiselle, qui toute sa vie peut compter sur moi, n’a pas sauvé mon neveu à la condition de compromettre son avenir.

ROUSSEAU.

Il faut quelque proportion dans une alliance. Mon fils aura un jour quatre-vingt mille livres de rente.

BINET, à part.

Ça me va, moi, j’épouserai !… Mais cet homme-là, ça n’est pas un père, c’est un changeur.

DE VERBY, à Dupré.

Je pense, Monsieur, qu’on ne saurait avoir trop d’admiration pour votre talent et d’estime pour votre caractère !… votre souvenir sera religieusement gardé dans la famille Rousseau ; mais ces débats intérieurs ne sauraient avoir de témoins… Quant à moi, j’ai la parole de M. Rousseau, je la réclame !… (À Jules.) Venez, mon jeune ami, venez chez mon frère !… ma nièce vous attend !…, demain nous signerons le contrat. (Paméla tombe sans force sur un fauteuil.)

BINET.

Eh bien !… eh bien ! mademoiselle Paméla !

DUPRÉ et JULES, s’élançant vers elle.

Ciel !

DE VERBY, prenant la main de Jules.

Venez… venez…

DUPRÉ.

Arrêtez ! J’aurais voulu n’être pas seul à la protéger !… Eh bien ! rien n’est fini !… Paméla doit être arrêtée comme faux témoin ! (saisissant la main de Verby) et vous êtes tous perdus !… (Il emmène Paméla.)

BINET, se cachant derrière le canapé.

Ne dites pas que je suis là.


Fin du quatrième acte.