Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/41

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Scène XI.

les mêmes, excepté RAOUL.
LA DUCHESSE DE MONTSOREL, à la duchesse de Christoral.

Vous avez été bien sévère.

LA DUCHESSE DE CHRISTOVAL.

Vous ignorez, Madame, que ce jeune homme s’est pendant trois mois trouvé partout où allait ma fille, et que sa présentation s’est faite un peu trop légèrement peut-être.

LE DUC, à la duchesse de Christoval.

On pouvait facilement le prendre pour un prince déguisé.

LE MARQUIS.

N’est-ce pas plutôt un homme de rien qui voudrait se déguiser en prince ?

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

Votre père vous dira, Monsieur, que ces déguisements-là sont bien difficiles.

INÈS., au marquis.

Un homme de rien, Monsieur ? On peut nous élever, mais nous ne savons pas descendre.

LA DUCHESSE DE CHRISTOVAL.

Que dites-vous, Inès ?

INÈS.

Mais il n’est pas là, ma mère ! Ou ce jeune homme est insensé, ou ces messieurs ont voulu manquer de générosité.

MADAME DE CHRISTOVAL, à la duchesse de Montsorel.

Je comprends, Madame, que toute explication est impossible, surtout devant M. de Montsorel ; mais il s’agit de notre honneur, et je vous attends.

LA DUCHESSE DE MONTSOREL.

À demain donc.

(M. de Montsorel reconduit la duchesse de Christoval et sa fille.)

Scène XII.

LE MARQUIS, LE DUC.
LE MARQUIS.

Mon père, l’apparition de cet aventurier vous cause, ainsi qu’à