Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 1, 1855.djvu/152

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s’agira de la Députation. Fiez-vous à moi….

— Mais quels sont vos moyens ?… s’écria Thuillier fasciné.

— Vous le serez [Erreur probable de Balzac qui l’écrit à la place de « saurez ».], mais laissez-moi conduire cette longue et difficile affaire. Si vous commettez une indiscrétion sur ce qui se dira, se tramera, se conviendra entre nous, je vous laisse, et votre serviteur !

— Oh ! vous pouvez compter sur l’absolue discrétion d’un ancien sous-chef, j’ai eu des secrets…

— Bien, mais il s’agit d’avoir des secrets avec votre femme, avec votre sœur, avec monsieur et madame Colleville.

— Pas un muscle de ma figure ne jouera, dit Thuillier en se mettant au repos.

— Bien ! reprit la Peyrade, et je vais vous éprouver. Pour être éligible, il faut payer le cens, et vous ne le payez pas.

— C’est vrai…

— Eh ! bien, j’ai pour vous un