Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 1, 1855.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

bien, ne croyez en moi, ne pensez à me mettre dans votre famille que quand vous aurez un ruban à votre boutonnière et le lendemain du jour où vous reviendrez de l’hôtel de ville. Je ferai plus, cependant, je vous donnerai quarante mille francs de rentes…

— Pour chacune de ces trois choses-là, seulement, vous auriez notre Céleste…

— Quelle perle ! dit la Peyrade en levant les yeux au ciel, j’ai la faiblesse de prier Dieu pour elle tous les jours… Elle est charmante, elle tient de vous, d’ailleurs… Allons, est-ce à moi qu’il faut faire des recommandations ! Eh ! mon Dieu ! c’est Dutocq qui m’a tout dit. A ce soir, je vais chez les Phellion travailler pour vous. Ah ! il va sans dire que vous êtes à cent lieues de penser à moi pour Céleste… autrement vous me couperiez bras et jambes. Silence là-dessus, même avec Flavie, attendez qu’elle vous en parle. Phellion, ce soir, vous violera pour avoir votre adhésion à son projet et vous porter comme candidat.

— Ce soir ! dit Thuillier.

— Ce soir, répondit la Peyrade, à moins que je ne le trouve pas.

Thuillier sortit en se disant :