Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 1, 1855.djvu/160

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à une seule croisée. Il avait pour principal agrément un jardin large d’environ trente toises et plus long que la façade de toute l’étendue d’une cour sur la rue, et d’un bosquet planté de tilleuls au delà du second pavillon. La cour avait sur la rue, pour fermeture, deux grilles au milieu desquelles se trouvait une petite porte à deux battants. Cette construction, en moellons enduits de plâtre, élevée de deux étages, était badigeonnée en jaune, et les persiennes peintes en vert, ainsi que les volets du rez-de-chaussée. La cuisine occupait le rez-de-chaussée du pavillon qui donnait sur la cour, et la cuisinière, grosse fille forte, protégée par deux chiens énormes, faisait les fonctions de portière. La façade, composée de cinq croisées et des deux pavillons avancés d’une toise, était d’un style Phellion. Au-dessus de la porte, il avait mis une tablette en marbre blanc sur laquelle se lisait en lettres d’or : Aurea mediocritas. Sous le méridien tracé dans un tableau de cette façade, il avait fait inscrire cette sage maxime : Umbra mea vita sit ! Les appuis des fenêtres avaient été récemment remplacés par des appuis en marbre