Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 1, 1855.djvu/177

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Bianchon. Du haut des cieux, Popinot me contemple et m’applaudit !… s’écria Phellion exalté. C’est avec de semblables considérations qu’on amoindrit la France et que la bourgeoisie se fait mal juger !

— Mon père a raison, dit Félix sortant d’une rêverie profonde, et il mérite nos respects, et notre amour, comme pendant tout le cours de sa vie modeste, pleine et honorée. Je ne voudrais pas devoir mon bonheur, ni à un remords dans sa belle âme, ni à l’intrigue ; j’aime Céleste autant que j’aime ma famille, mais je mets au-dessus de tout cela l’honneur de mon père, et du moment où c’est une question de conscience, chez lui, n’en parlons plus.

Phellion alla, les yeux pleins de larmes, à son fils aîné, le serra dans ses bras, et dit :

— Mon fils ! mon fils ! d’une voix étranglée.

— C’est des bêtises tout cela, dit madame Phellion à l’oreille de madame Barniol, viens m’habiller, il faut que cela finisse ; je connais ton père il s’est buté. Pour mettre à exécution le moyen donné par ce brave et pieux jeune homme, Théodore j’ai besoin de ton bras, tiens-toi prêt, mon fils.