Page:Balzac - Les petits bourgeois, tome 1, 1855.djvu/189

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de ruban rouge, ajouta le maire en montrant sa boutonnière.

— Prenez garde, dit l’avocat, son fils aime Céleste, et il est au cœur de la place.

— Oui, mais mon fils a douze mille francs de rente à lui…

— Oh ! dit l’avocat en faisant un haut-le-corps, mademoiselle Brigitte a dit l’autre jour qu’elle voulait au moins cela chez le prétendu de Céleste. Et, après tout, avant six mois vous apprendrez que Thuillier a un immeuble de quarante mille francs de rente.

— Ah ! diantre ; je m’en doutais, répondit le maire. Eh bien, il sera membre du conseil général.

— Dans tous les cas, ne lui parlez pas de moi, dit l’avocat des

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pauvres qui se pressa d’aller saluer madame Phellion. Eh bien, ma belle dame, avez-vous réussi ?

— J’ai attendu jusqu’à quatre heures, mais ce digne et excellent homme ne m’a pas laissé achever, il est trop occupé pour accepter une pareille charge, et monsieur Phellion a lu la lettre par laquelle le docteur Bianchon le remercie de ses bonnes intentions et lui dit que, quant à lui, son candidat est monsieur Thuillier. Il emploie