Page:Balzac Histoire des oeuvres 1879.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Conspiration Prudhomme. — La Folle Épreuve. — Le Roi des mendiants. — Le Mariage Prudhomme. — Le Père prodigue[1]. — Pierre et Catherine. — Mercadet (écrit et représenté). — La Succession Pons. — L’Éducation du prince. — Les Courtisans. — Le Ministre. — Orgon (avec Amédée Pommier ; quelques fragments). — L’Armée roulante. — Sophie Prudhomme. — Annunciata. — La Veille et le Lendemain. — Gobseck. — La Fille et la Femme.

À propos de Pierre et Catherine, citons un fragment de lettre de Balzac à M. Hostein, fragment publié dans le Gaulois du 13 décembre 1869, qui l’emprunte à un catalogue d’autographes ; cette lettre fut écrite après les journées de juin 1848 :

Je me demande si, après la bataille des prolétaires, après cette funeste affaire, et alors que les théâtres vont être privés de spectateurs pendant trois mois, je dois continuer à travailler à mon drame de Pierre et Catherine. Il me serait indifférent de risquer une pièce comme on en peut trouver à tout moment ; mais ce drame est plus qu’une pièce. C’est un sujet, une de ces rencontres qu’on ne fait pas deux fois, comme les Napoléon du Cirque. Si vous pensez que les circonstances politiques vous permettront de monter Pierre et Catherine en octobre, je viendrai l’achever à Paris, et je quitterai les châteaux où je suis comme un coq en pâte. En attendant, on pourra donner au théâtre des bouffonneries sans amertume, comme les Macaires, et incliner aux Saltimbanques.

M. Hostein a publié, à propos de Pierre et Catherine, un curieux article que nous reproduirons plus loin.

C’est vers ce moment que Balzac songea au Roi des mendiant, dont nous venons de parler, sujet vers lequel les derniers mots de ce fragment de lettre prouvent qu’il inclinait déjà. Le principal rôle de la pièce, destinée au théâtre des Variétés, eût été créé par Frédérick Lemaître.

L’École des Ménages, qui dut aussi s’appeler la Première Demoiselle, et la Demoiselle de magasin, a été lue au théâtre de la Renaissance au commencement de 1839, ainsi que le constate un article de la Caricature provisoire du 3 mars 1839.

  1. On sait que M. Dumas fils a fait représenter, depuis, une pièce sous ce titre avec un très-grand succès.