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LES EXILÉS
Pour la race future,
En ta haute stature,
Sous le baiser riant
De l’Orient ;
Comme une fleur d’Asie
Épandant l’ambroisie
D’un buisson de rosiers
Extasiés ;
Magnifique, vêtue,
Ainsi qu’une statue,
De la seule fraîcheur
De ta blancheur,
Et montrant emmêlée,
Au vent échevelée,
Ta sauvage toison
Riche à foison.
Alors, quand nos idoles
Mourantes et frivoles,
Aux yeux irrésolus,
Ne seront plus
Que des chimères vaines,
Toi, le sang de tes veines
Montera, vif et prompt,
Jusqu’à ton front.