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VI
JUDITH WALTER
oyez comme les nobles lignes de
ce visage primitif, auquel nos
yeux rêvent les bandelettes sacrées, ressemblent à celles des plus purs bas-reliefs d’Égine ! La ligne du nez continue celle du front, comme aux âges heureux où les divinités marchaient sur
la terre, car il a été donné au poète que ses filles fussent véritablement créées et modelées à l’image de sa pensée. Les cheveux noirs sont légèrement frisottants et crespelés, ce qui leur donne l’air ébouriffé : le teint d’un brun mat, les dents blanches, petites et espacées,