Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/211

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Ils s’y reposaient tous les deux,
Rose et Pierre, en habits champêtres.
Certes, rien n’était moins hideux
Que le groupe de ces deux êtres.

Ils étaient venus pas à pas !
Et non loin d’eux sifflaient des merles.
Je pense que ce n’était pas
Le moment d’enfiler des perles.

Laissant poindre ses jeunes seins
Que parfois soulevait un souffle,
Rose flambait sur les coussins
Et jouait avec sa pantoufle.

Folâtre, ses flancs palpitants,
Cette fillette aventureuse
Léchait ses lèvres par instants,
Ainsi qu’une chatte amoureuse.