Page:Banville - Gringoire, 1890.djvu/52

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SCÈNE VI.

LE ROI, GRINGOIRE, SIMON FOURNIEZ, NICOLE ANDRY, LOYSE.

NICOLE, entrant.

il a pardonné !

SIMON FOURNIEZ, amenant Loyse que le roi ne voit pas d’abord.

sire, nous voici.

LE ROI, à Simon Fourniez.

eh bien, Simon, ta fille ?

SIMON FOURNIEZ, piteusement.

sire, je n’ai pas eu le courage de la laisser au cachot dans sa chambre. Je me suis sottement attendri, comme un vieil oison. (le roi sourit.) vous me trouvez faible, n’est-ce pas ?

LE ROI, riant.

au contraire. Fais-la venir.

GRINGOIRE, à part.

c’est elle ! (il s’appuie sur un meuble, prêt à tomber en faiblesse.)

LOYSE, au roi.

sire, je suis délivrée avec tous les honneurs de la guerre ! (elle embrasse Simon Fourniez qui se laisse faire et essuie une larme.) on m’a ouvert les portes de la citadelle, et je n’ai pas rendu mes armes !

LE ROI, gaiement.

bon ! Mais il te reste à obtenir le pardon du roi.

LOYSE, riant.

oh ! Le roi, je n’en ai pas peur ! (bas au roi.) il est juste, lui !

LE ROI.

Tu as raison. (il prend Loyse sous son bras, et parle à demi-voix de