montre profondément agacé par de telles conversations bourgeoises. Après avoir aboyé furieusement, il saute sur les genoux d’Angèle, puis grimpe encore, et résolument se met à caresser, à baiser et à lécher de sa langue rose la gorge nue de cette charmeresse.
— « Eh bien ! Zimri ! » s’écrie Joseph Croix d’une voix fâchée, pour ramener cet audacieux à une plus stricte observation des convenances.
— « Mais non, laissez, » dit tranquillement la belle Angèle. Et elle ajoute avec douceur, en montrant le petit chien : « Monsieur me semble être le seul qui, pour le moment, — soit dans la question ! »
La belle comtesse Josèphe de Lammers marche à côté de son amant Raoul de Sima, dans une sombre allée du Bois, où déjà, à travers le feuillage noir, le soleil s’enfuit dans le ciel rougi et rosé, derrière des bandes cuivrées et violettes. Leur pas fait crier les feuilles sèches ; le jeune homme parle à de rares intervalles, d’une voix émue et virile, mais sa maîtresse l’accuse et le querelle en paroles hautaines, pressées et rapides. Madame de Lammers a accordé à Raoul un de ces rendez-vous si rares et dont il est si avide ; mais ce n’est pas pour l’entendre causer d’amour ; c’est pour le harceler sous le