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vers de chacune des strophes sont disposés dans le même ordre que les vers de la première strophe.

L’Envoi se compose de cinq vers écrits sur des rimes pareilles aux rimes des cinq vers qui terminent les strophes, — et les cinq vers dont se compose l’Envoi sont disposés comme les cinq vers qui terminent chacune des strophes.

Dans la strophe du Chant Royal, riment ensemble :

1° Le premier et le troisième vers.

2° Le deuxième et le quatrième vers.

3° Le cinquième et le sixième vers.

4° Le septième, le huitième et le dixième vers.

5° Le neuvième et le onzième vers.

Originairement et selon sa règle stricte, le Chant Royal tout entier doit être une grande Allégorie (je n’ose dire, car ce serait le rabaisser, une Énigme), dont l’explication positive n’est donnée que dans l’Envoi. On le comprendra bien en lisant le Chant Royal suivant, de Clément Marot. — Dans la seconde partie des strophes les rimes féminines s’y heurtent, contrairement à nos habitudes modernes. Mais je suppose que le lecteur de ce Petit Traité est assez avancé à présent dans la connaissance de notre art pour que cette irrégularité ne l’embarrasse pas. Il a vu