Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/281

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Le tigre féroce — avait pleuré,
Mais c’était en vain, — il faut que l’Hèbre
Porte dans ses flots — mort, déchiré,
Celui dont le nom — vivra célèbre.

Puis divinisé — par la douleur,
À présent parmi — les Dieux sans voiles,
Ce charmeur des bois, — cet oiseleur
Pose ses pieds blancs — sur les étoiles.

Mais l’ombre toujours — entend frémir
Ta plainte qui meurt — comme étouffée,
Et tes verts roseaux — tout bas gémir,
Fleuve qu’a rougi — le sang d’Orphée !


Il ne me reste plus qu’à te demander ton indulgence, mon frère, et à te dire : Excuse les fautes de l’auteur !


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