Page:Barbey d’Aurevilly – Le Chevalier Des Touches, 1879.djvu/201

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du raisonnement. Lorsqu’il ne travaillait pas à ses montres, assis, debout, en marchant, il frottait éternellement avec satisfaction l’une contre l’autre ses mains mollettes et pâlottes d’horloger, accoutumées à tenir des choses délicates et fragiles, et il faisait le bonheur des enfants de la rue Siquet et de la rue des Religieuses, quand, en revenant de l’école, ils se groupaient au vitrage de sa boutique pour le voir devant son établi, couvert d’un papier blanc et de verres à pattes sous lesquels il mettait les rouages de ses montres, absorbé tout entier dans sa loupe, et cherchant ce qu’il appelait un échappement.