Page:Barbey d’Aurevilly - Les Philosophes et les Écrivains religieux, 1860.djvu/421

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M. EUGÈNE PELLETAN[1]


M. Pelletan est, comme on sait, un des écrivains les plus démocratiques de ce temps. Il y a plus, il est peut-être, par le talent de l’expression, par l’élévation de son sentiment, par l’enthousiasme profond que lui inspire la cause de la démocratie, l’un des écrivains qui font le plus d’honneur à son parti. Pour toutes ces raisons réunies, si le livre, de M. Pelletan justifiait l’ambition naïvement montrée de son Titre (et il n’y a rien dans cette naïveté fière qui nous déplaise, qu’on le croie bien), nous aurions le symbole du dix-neuvième siècle, et nous saurions à présent quoi mettre à la place de ce vieux symbole de Nicée, tué par l’Analyse et par la Science, et qui ne peut plus satisfaire, — disent les philosophes — les besoins de foi des peuples actuels.

  1. La Profession de foi du dix-neuvième siècle, par M. Eugène Pelletan.