Page:Barbey d’Aurevilly - Pensées détachées, 1889.djvu/96

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caire, ont été vieilles ce qu’elles étaient jeunes ; et les contemporains, dupes de leur génie, nous ont dit, avec l’air de la bonne foi la plus comique, qu’elles étaient toujours aussi belles, qu’elles avaient mis le talon de leur brodequin sur ce monstre affreux de la vieillesse. Que ne disent-ils point ?… Lisez-les. — Mais non ! ne les lisez pas ! Les lois de la nature humaine ne changent point ainsi. Rien n’est inexorable comme les cheveux blancs et les rides… Seulement, c’est une loi aussi de la nature humaine que l’âme, l’esprit, la volonté, la flamme intérieure, aient leur magie, et transfigurent de périssables matérialités.

(Traité de la Princesse. Inédit.)

LXI

Une pensée à propos d’une séduction : « Cela est pitoyable dans l’intelligence, mais c’est dans la nature. »