Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/106

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e du coiffeur. — coiffé. — habillé. — lu encore jusqu'à deux heures, heure du dîner chez

Mme P, où j'étais invité. — y suis allé. — quand

je suis arrivé, j'ai trouvé la maison sens dessus dessous. Le feu venait d'éclater à l'intérieur ;

— fort heureusement on s'en est rendu maître en

jetant bas un lambris. Mme P était dans un état d'épouvante et de renversement, les nattes de ses cheveux défaites, les yeux égarés, le teint taché d'ardentes rougeurs sur un fond livide, avec des torsions de bras et des cris perçants. — l'ai étudiée ainsi. C'était de l'effroi sans grandeur.

Dîné fort tard à cause de cet événement. — il est venu du monde. — causé et raillé. — puis retombé dans des silences inexplicables. — ah ! Qui peut répondre à tous les pourquoi ? — rentré. — écrit un billet d'adieu à (...). — on m'a envoyé mes lettres et mes journaux de Saint-Sauveur. — la comtesse de Saint-F est morte ; deux fiers yeux de moins.

Je m'imaginais que Léonore Galigaï devait ressembler à cette femme-là. — je pars demain et quitte cette infecte et stupide ville qui engendre mépris et ennui. — j'ai une immense lecture à faire (l'histoire de sainte élysabeth de Hongrie,

par Montalembert) et je clos ici mon journal.