Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/127

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rien noté. Ma journée s'est passée en lecture, et en lettres que j'ai écrites, — une entre autres à Guérin sur Scudo, — assez de verve et bouffonne ; mais que peut-on dire de sérieux en parlant de ce pantalon de Venise ? — je remarque que je travaille plus ici qu'à Saint-Sauveur, où mes journées avaient un dégingandé dû sans doute à la position nouvelle que j'ai prise vis-à-vis de ma famille.

Aujourd'hui, éveillé à neuf heures. La nuit bonne, et le réveil doux. — lu et pensé dans mon lit jusqu'à trois heures. Je me trouve très bien de cette vie horizontale, même pour ma santé, mais surtout pour ma pensée. Mon esprit se tend davantage, est plus attentif. — levé, rasé et coiffé. — écrit à Léon, qui me l'avait demandé, une longue dissertation sur la question de savoir pourquoi les œuvres de notre esprit ont une