Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/143

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douloureuses. — le temps est beau, mais froid. — dîné avec Guér chez C. Allé chez G le soir. Allé aussi au boulevard, mais bientôt rentré à cause du froid. — lu jusqu'à une heure du matin.

5 février, dimanche.

pas mal dormi. — éveillé par les rayons du soleil à travers mes fenêtres ; il fait très beau mais froid. — reçu une lettre de Laurentie (de la quotidienne ), et une autre de mon frère Ernest, qui m'écrit tiraillé par sa femme, laquelle a grand plaisir à lire mes lettres, etc, etc. Elle ne me juge pas, mais elle a pour moi une superstition. Du reste, une bonne femme, si son mari ne la gâte pas.

Tous ces jours j'ai pensé à B et en ai parlé avec G et De G. L'un d'eux bien étonné de la profondeur de mes observations. Je n'estime ni n'aime B mais autrefois je me sentais pour lui une certaine bienveillance. Il me semblait un agréable partner dans la vie. Et maintenant non, quoiqu'il n'en puisse être un gênant non plus. Il a une trop grande faiblesse, comme il arrive toujours, il sera plus victime que les autres. Cependant c'est un égoïste bien arrêté, mais un égoïste sous forme sentimentale,