Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/253

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pour inconstance d'humeur. Moi inconstant ! Que ne le suis-je ! Et oublieux, surtout dans ce moment où je trace ces mots ! — rentré et lu, au coin du feu, cette Motteville si gracieuse et si chaste. — me plaît ! — A R est venu, — m'a ennuyé, — a fait pis encore, m'a lu des vers et à l'envers.

— est resté un siècle ; il n'y a rien à gagner dans la

conversation filandreuse de cet homme-là. — P est venu aussi pendant que je m'habillais. — sorti à six heures, le temps sec, froid et le ciel bleu. — dîné avec Aristide longtemps, chaudement, remuant mille idées. — bonne chose que de dîner ainsi. — allé chez Musard où était Gaudin et un monde fou d' endimanchés.

— acheté un bouquet de violettes

chez A, un gros bouquet de violettes que voilà exhalant ses parfums mourants dans cette coupe funèbre, faite d'une tête de morte ! ainsi la vie y tarit une seconde fois. — il n'est pas tard, — le quart avant minuit, — mais je me couche et lirai plutôt dans mon lit. Je suis las et d'une altération brûlante. Aurais-je un peu de fièvre par hasard ? 19.

une journée vide ! — lu jusqu'à midi les mémoires de la Motteville. — cette fronde m'ennuie et ce parlement