Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/70

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Cependant j'ai lu et écrit, mais seulement des lettres. — G devient d'un laconisme ennuyeux, et De Guérin fait pis : il ne répond pas. G ne me mande rien de nouveau, si ce n'est l'arrivée de la sœur de B et la rencontre dans le même logement de la vicomtesse A, au cou superbe de grosseur, de force sculptée et de blancheur bleuâtre. Nous irons chez elle probablement.

J'ai fini les mémoires de Goethe. — beaucoup moins intéressants que je ne croyais. — le voyage d'Italie qui les termine est beaucoup mieux, mais Goethe y parle trop (du moins pour moi) des objets d'art qui le préoccupaient beaucoup dans sa jeunesse. J'aurais mieux aimé des impressions d'un autre genre, mais ces diables d'allemands vivent d'une vie admirative et je ne comprends pas que la critique (à part les sciences) puisse exister dans ce pays-là. On y a trop le besoin d'admirer.

Mes parents sont toujours pleins de bonté douce et d'attentions. Rien ne trouble et ne troublera, j'espère, notre harmonie. — j'avais cru trouver ma mère plus changée. Au physique elle ne l'est presque pas, si ce n'est du front, qui a un peu vieilli.

Je vais m'habiller pour dîner. — me suis habillé.

-lu l' histoire de la révolution française

par M De Cony. — allé dîner chez ma tante. — bu d'excellent Bordeaux,