Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 1.djvu/207

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XI


C e fut à partir de ce jour qui marqua si profondément dans sa vie et dont tout son avenir allait dépendre que Néel de Néhou devint le plus assidu des visiteurs du château de Sombreval. Et quand je dis le plus assidu, je me trompe ! c’est le seul qu’il faut dire, personne, de près ou de loin, ne pensant à mettre le pied chez l’ancien prêtre, à qui on eût refusé le pain et le sel, s’il n’avait pu les payer, et souvent très cher. « Bien lui chaut d’avoir des écus, le brigand ! — disait-on sur les marchés des bourgs de B… et de S…, — car, s’il n’en avait pas à émier[1] autour de

  1. Émietter.