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NOTES.

Angel Saavedra (duc de Rivas), Galatrava, Gil de la Guadra » Torres, San-Miguel, Soane, etc. Cette réunion se mit à l’œuyre : elle avait dès l’abord à remplir deux tâches principales : rétablir des relations avec les patriotes espagnols de l’intérieur, et se mettre en communication avec le nouveau gouvernement français. Admis dans l’intimité de la plupart de ses membres et jusque dans leurs assemblées, je fus chargé de cette mission, qui avait elle-même un double objet. La première partfe du rôle qui m’était confié s’adressait directement au Palais-Royal, devenu le siège du gouvernement à la place des Tuileries désertes. L’émigration espagnole demandait qu’on l’aidât à soulever son pays, à repousser Ferdinand VII et sa famille jusqu’à quelque autre Cherbourg. Elle offrait en échange, sous la promesse d’une ratification solennelle des certes nationales, la couronne d’Espagne au duc de Nemours. Ce nouveau Philippe V, en épousant dona Maria, l’héritière de don Pedro, alors à Paris, réunissait, par un mariage, le Portugal à l’Espagne, comme au temps des rois catholiques, Isabelle et Ferdinand, s’étaient réunis la Castille et l’Aragon.

« La proposition fut reçue comme elle devait l’être, avec empressement, je dirai presque avec enthousiasme. On encouragea les réfugiés espagnols ; on leur laissa toute liberté d’agir ; on leur promit des secours efficaces ; 100, 000 fr. furent tirés de la cassette royale pour aider aux premiers besoins.