Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/146

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Mon mal, rien n’a pu vous le dire
Mais vos yeux étaient réchauffants,
Et malgré vous votre sourire
Me donnait son baiser d’enfant.

Sur votre seuil plein de corolles,
Le soir je suis resté parfois,
Abandonné par vos paroles,
Mais secouru par votre voix !

Oh ! quel destin sacré te pousse,
Petit ange qui m’est venu,
Toi dont la douceur est si douce
Qu’elle console l’Inconnu !

Toi qui passas, penchée à peine
Près du pauvre, près du pécheur,
Et qui te mêlas à ma peine
En gardant toute ta blancheur.