Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/178

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Tu ne me connais plus, ma reine,
Tout entière à l’espoir tremblant
Ta petite main tient à peine
La douce vie et le drap blanc.

Et je reste seul, et je pense
Que tu rêves bien loin du jour,
Et que ton repos est immense
Et divin comme notre amour !

Nous en avons comme un présage
Au fond des soirs mystérieux,
Lorsque notre âme fait naufrage
Dans la fatigue de nos yeux.

Je suis seul parmi toutes choses,
Hélas, tout se tait devant moi,
Et ta figure aux lèvres closes
Est comme un souvenir de toi.