Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/195

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Et lorsqu’un grand rayon t’éclaire
Je devine invinciblement
Que je ne sais pas ta lumière,
Que l’on s’ignore, et que l’on ment !

J’avais rêvé comme un apôtre
D’inaccessibles unions ;
Nous sommes l’un auprès de l’autre,
Il faut que nous nous haïssions !

Hélas, lorsque mon âme est pleine
De tant d’impuissance et d’adieu,
Je souffre d’avoir tant de haine
Et je voudrais t’aimer un peu…