Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/232

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Et le ciel bleu penché partout,
Et la lumière sans limite.
Il disait, inspiré : « J’imite
« Le bonheur de regarder tout.

« Voici régner le soleil vague,
« Voile terrible des grands champs ;
« Je voudrais que mon sombre chant
« Fût beau comme un regard qui vague. »

Le monde s’éveillait, bercé,
Et c’était le printemps des choses,
Puisqu’une bouche était éclose
Sur le grand désert du passé.