Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/249

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Mon rêve isolé, magnifique
Tressaille, écoute, attend en chœur
Quand l’avenir n’est que musique
Dans l’ombre adorable du cœur.

Cette paix étroite et bénie
Cette paix qui va s’en aller,
Qui va jeter mon harmonie
À la victoire de parler !

La sombre et grise mélodie
Qui doit éclairer les vivants
Attend le soir de l’incendie,
Le soir ébauché par les vents !

Quand l’heure viendra qu’on y croie,
Mes vœux, mes vertus, ma bonté
Jailliront pour mourir de joie
Dans l’implacable vérité.