Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/96

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Un reflet rouge, caressant,
Baigne leur beauté, leur prière…
Au loin, dans l’enfer bleu des pierres
Voici la vie humaine en sang !

Oh ! la vie à qui l’on doit croire,
Le réel, le malheur si doux,
Le geste éternel près de nous,
La maison grise au cœur de gloire !

Le temps semble s’être arrêté…
Tu baisses ton profil sublime,
Et nous nous penchons vers l’abîme
Dans un frisson d’éternité.

Qu’il sacre, ce soir qui déferle,
Ta sainte attitude sans voix,
Et que tes pleurs entre tes doigts
Vivent longtemps, comme des perles !…