Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/117

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facilement ces stations. L’établissement de Bantam fut élevé au rang de présidence. D’ailleurs, comme elle n’espérait plus rien du succès de sa contestation avec les Hollandais, la Compagnie commençait à diriger sur Surate ses principales expéditions ; le commerce avec cette partie de l’Inde et avec la Perse était ce qui l’occupait davantage. En 1634-35, un traité fut conclu avec les Portugais dans le but de prendre part au commerce du poivre qui se faisait sur la côte de Malabar. Mais pendant ce progrès de la Compagnie, soit dans ses moyens financiers, soit dans l’extension de ses possessions, un ennemi menaçant était né tout prés d’elle. Le roi autorisa la formation d’une nouvelle Compagnie des Indes orientales, où lui-même prit des actions. Le préambule de la charte de cette nouvelle association portait que la Compagnie des Indes étant bien éloignée d’avoir produit pour le bien public les heureux résultats qu’on devait attendre des grands privilèges qui lui avaient été accordés, des moyens puissants qu’elle avait eus à sa disposition, le roi autorisait la formation d’une nouvelle compagnie des Indes orientales. Sir William Courten avait conçu le plan de cette nouvelle association, et l’avait fait adopter au roi par l’intermédiaire d’un certain Endymion Porter, en qui le roi avait grande confiance.

L’arrivée des vaisseaux de Courten dans le port de Surate jeta la consternation dans l’établissement ; le commerce y fut suspendu pendant le reste de la