Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/231

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privé de son domaine aussi long-temps qu’il continue à payer une rente dont le taux est calculé devoir être un dixième du revenu de la ferme ; quoique le possesseur de la terre ne doive être, par conséquent, considéré que comme un tenancier, néanmoins il ne saurait être dépossédé que par sa propre faute. » (De la Chine, par Barrow, p. 397.) La vie des hommes des trois premières castes ou classes est divisée en quatre périodes distinctes : la première est celle d’étudiant, la seconde celle de père de famille, la troisième celle de pénitent habitant au milieu des forêts, la quatrième celle de sannyasi, c’est-à-dire d’extatique absorbé dans la contemplation divine. Comme à l’occasion des pénitents nous avons déjà parlé des deux dernières périodes de la vie de l’Indou, nous nous bornerons à dire quelques mots des deux autres. La période de l’étudiant commence pour les brahmes au moment où ils reçoivent le triple cordon, signe distinctif de leur caste ; et, chose singulière ! avant ce moment l’enfant d’un brahme n’est pas considéré comme supérieur à celui d’un sudra. L’étudiant habite la maison de son précepteur ; il l’accompagne avec la plus scrupuleuse assiduité ; sa condition est plutôt celle d’un apprenti que d’un étudiant européen. Les lois de Menou comptent dix sortes de personnes qui peuvent apprendre les Vedas : le fils d’un précepteur intellectuel ; un garçon assidu ; celui qui peut enseigner d’autres connaissances ; celui qui est juste ; celui qui est pur ; celui qui est amical ; celui qui