Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

si je parvenais à plaire à ce saint homme, il me serait possible de guérir de ma maladie par son intercession. Cela arriva effectivement. Peu après, les symptômes d’épilepsie qui s’étaient manifestés en moi disparurent, et je guéris complètement. Le mètre que j’employai est celui de Remul-Moosudus-Mujnow, le même que celui dont s’est servi Mowlana-Jamy pour écrire son poème de Saboosha. À cette époque de ma vie j’avais de fréquents accès de fièvre, dont chacun me tenait rarement moins d’un mois ou six semaines ; mais celui-là ne dura pas quinze jours. » Baber ajoute qu’il fit rendre des actions de grâces publiques au ciel sur le retour de sa santé, et ordonna de nombreuses réjouissances publiques ; il fit de magnifiques présents à ses courtisans, ainsi qu’aux ambassadeurs étrangers ; enfin il distribua de fortes sommes d’argent, afin, dit-il, que le cœur des pauvres pût se réjouir. À cette époque, deux poëtes célèbres lui étant présentés, il les combla de présents et les retint à sa cour. À la fin de cette année, Mahmoud, fils de Secunder-Lody, un des membres de l’ancienne famille impériale, s’empara de la province de Bahar ; une partie de la province de Multan se révolta. Baber marcha tout aussitôt contre Bahar, mais s’arrêta à Kurra ; de là, il détacha de son corps d’armée principal un de ses lieutenants qui chassa Mahmoud-Lody de la province. Peu de mois après, les Afghans du voisinage rassemblèrent de nouvelles troupes et marchèrent sur le Gange ; un autre lieu-