Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/444

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lation de foi donné par les Français, s’échappèrent et furent se réfugier au fort Saint-David ; parmi ceux-là se trouvait Clive, alors enseigne, et promis à une grande célébrité.

Maître de Madras, Dupleix ne perdit pas de temps pour chercher à s’emparer du fort Saint-David ; c’était le seul établissement que les Anglais possédassent encore sur la côte de Coromandel. Le fort Saint-David, situé à douze milles de Madras, était petit, mais mieux fortifié qu’aucun autre de la même étendue dans tout l’Indostan. L’établissement dont il se trouvait le chef-lieu était subordonné à celui de Madras ; toutefois après la prise de celui-ci, les habitants et la Compagnie alors à Saint-David, regardant ceux de Madras comme prisonniers des Français, s’érigèrent en administration indépendante. La prise du fort de Saint-David aurait laissé Dupleix maître absolu de la côte de Coromandel ; il se hâta d’assembler auprès du petit fort d’Arianconpang, dans le voisinage de Pondichéry, un détachement qu’il chargea de cette opération. Ce détachement, composé de seize cent cinquante fantassins, cinquante cavaliers européens et deux compagnies de Caffres, se dirigea sur Saint-David dans la nuit du 19 au 20 décembre ; au point du jour, il prit position dans les environs. La garnison du fort consistait en deux cents Européens et cent Topasses ; celle de Cuddalore, qui n’en était éloignée que d’un mille, en deux mille soldats indigènes, mais peu redoutables. Les An-